(Traduit)

Le retrait du parti Le Nouveau Contrat social ( Nieuw Sociaal Contract NCS ) du gouvernement a rapidement été présenté par les médias comme une décision de principe. Comme si le parti avait enfin rompu avec la politique officielle, en raison des souffrances abominables infligées aux Palestiniens de Gaza. Mais c’est une illusion. Leur départ n’est pas l’expression d’une indignation morale, mais un pur calcul politique. Il n’inscrit nullement le NSC en dehors du projet colonial nommé « Israël », mais révèle au contraire à quel point il y est profondément lié.

Depuis sa création, « Israël » constitue un projet colonial implanté au cœur du monde musulman. Il a été établi – et continue d’être maintenu – dans le but de diviser la région, de l’affaiblir, et de servir d’avant-poste aux intérêts occidentaux. Les Pays-Bas participent à ce projet depuis des décennies. Qu’il s’agisse du VVD, du BBB ou du NSC : tous reconnaissent et soutiennent « Israël » en tant qu’État, et par conséquent le projet colonial qui opprime le peuple palestinien depuis plus d’un siècle.

La différence entre le gouvernement actuel et le NSC n’est que superficielle. La coalition affiche un soutien explicite aux politiques génocidaires de Netanyahu, tandis que le NSC les a acceptées en silence depuis sa fondation. Leur problème n’a jamais porté sur l’occupation, le nettoyage ethnique ou la nature coloniale du projet lui-même, mais uniquement sur la manière intenable avec laquelle Netanyahu a mis en œuvre sa politique. Leur retrait n’est donc nullement motivé par une quelconque solidarité avec Gaza, mais par trois calculs politiques : la pression internationale, maintenant que l’ONU évoque ouvertement un génocide ; la pression intérieure, après les manifestations massives à La Haye ; et la peur électorale de se retrouver du mauvais côté de l’Histoire.

Pour le peuple de Palestine, rien ne change. Leur souffrance dure depuis près de deux ans. Des dizaines de milliers ont été tués, des enfants meurent de faim, et des villes entières ont été rasées. Le NSC a observé, s’est tu, et a laissé faire. Il ne s’est pas détourné au moment où l’injustice a commencé, mais uniquement lorsqu’il est devenu politiquement insoutenable de continuer à l’ignorer.

Tout cela montre que les Pays-Bas ne sont pas un simple allié circonstanciel d’« Israël », mais bien un pilier actif du projet colonial occidental dans son ensemble. « Israël » n’est pas un État ordinaire qui aurait dévié de sa route : il incarne depuis le départ une logique coloniale. Et tant que les partis néerlandais continueront de reconnaître et de soutenir ce projet, ils seront complices de sa perpétuation.

La libération de Gaza ne viendra donc jamais de la prétendue compassion des dirigeants occidentaux. Ni de La Haye, ni de Bruxelles, ni de Washington. Ces gouvernements ne sont pas des arbitres neutres : ce sont les architectes et les gardiens de la structure coloniale que représente « Israël » dans le monde musulman.

La véritable libération viendra lorsque les musulmans eux-mêmes rejetteront ce projet et s’uniront. Lorsqu’ils recouvreront l’unité de la Oumma et établiront leur propre autorité politique, qui ne se soumet pas à l’Occident, mais agit selon l’Islam. Ce n’est qu’à ce moment-là que la Palestine sera libérée – et avec elle, l’humanité entière délivrée du joug du capitalisme et de la domination coloniale.

Okay Pala
Représentant médiatique du Hizb ut Tahrir
Dans les Pays-Bas