Le mardi 23 juillet 2024, une délégation du Hizb ut Tahrir en Ukraine, composée de trois personnes, s'est rendue à l'ambassade de la République d'Ouzbékistan à Kiev.

Cette visite faisait partie d'une campagne mondiale organisée par le bureau central des médias de Hizb ut-Tahrir, intitulée « Ô Oumma, un appel des prisonniers d'opinion d'Ouzbékistan ». L'objectif de cette visite était de présenter une lettre ouverte de Hizb ut Tahrir au président d'Ouzbékistan, Shavkat Mizriyoyev.

La délégation a été accueillie par un représentant de l'ambassade nommé Ali, qui a toutefois refusé de donner son nom et sa fonction.

Le chef de la délégation a remis au représentant de l'ambassade une « Lettre au Président d'Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev “, ainsi qu'un communiqué de presse publié par le Bureau central des médias intitulé ” Le régime Mirziyoyev en Ouzbékistan suit les traces du défunt Karimov, en persécutant les Shabab de Hizb ut Tahrir et en combattant l'Islam ». Les deux documents ont été distribués en plusieurs langues : ouzbek, arabe et ukrainien.

Le représentant de l'ambassade s'est également vu expliquer le contenu succinct de ce message, qui est le suivant :

Les services de sécurité ouzbeks ont arrêté 23 membres du Hizb ut Tahrir. Le 9 mai dernier, le tribunal a présenté aux détenus les mêmes chefs d'accusation que ceux pour lesquels ils avaient été jugés à l'époque du défunt tyran Karimov, en 1999-2000, et pour lesquels ils avaient été condamnés à 20 ans de prison, au cours desquels ils avaient été soumis à la torture.

Comme il y a 20 ans, les personnes arrêtées ont été torturées et forcées d'avouer les faits qui leur étaient reprochés. Ils leur ont mis des sacs sur la tête et ont exercé des pressions psychologiques. Pour les forcer à signer un acte d'accusation préparé à l'avance, les services spéciaux les ont torturés avec des décharges électriques, ont menacé de violer les épouses des détenus, de poursuivre le fils de l'un des détenus, qui étudie à l'étranger, etc.

Outre ce groupe de 23 personnes, 16 autres personnes des régions de Tachkent, Andijan, Samarkand, Kashkadarya et Khorezm ont également été arrêtées et emmenées à Tachkent, où une enquête a été ouverte à leur encontre pour terrorisme.

Les accusations de violence et de terrorisme à l'encontre des membres du Hizb ut Tahrir sont évidemment des calomnies et des mensonges. Le parti et ses membres n'ont jamais eu recours à de telles pratiques depuis sa fondation en 1953.

Le message se termine par une demande d'exclusion immédiate du parti politique Hizb ut Tahrir de la liste officielle des organisations extrémistes et terroristes d'Ouzbékistan, ainsi que par l'arrêt immédiat de toute forme de poursuite dans toutes les affaires criminelles impliquant des membres du parti.

Après avoir écouté le message de la délégation du Hizb ut Tahrir, le représentant de l'ambassade d'Ouzbékistan a assuré qu'il ne manquerait pas de transmettre ce qu'il a entendu et les documents reçus à l'ambassadeur de la République d'Ouzbékistan en Ukraine, pour qu'ils soient ensuite transmis au bureau du président Shavkat Mirziyoyev.

La délégation a ensuite quitté les locaux de l'ambassade.

Nous demandons à Allah de libérer des mains des tyrans tous les membres du Hizb ut Tahrir et d'autres musulmans innocents, que ce soit en Ouzbékistan ou dans d'autres pays du monde islamique et non islamique. Nous demandons également à Allah d'établir le deuxième califat juste par la méthode de la prophétie qui garantira la fin de la persécution de tous les musulmans, y compris les porteurs de l'appel, dans le monde entier. Allahuma Ameen.

Bureau des médias du Hizb ut Tahrir en Ukraine