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Le conflit au Soudan entre l'armée et les Forces de soutien rapide s'est focalisé sur des zones spécifiques

بسم الله الرحمن الرحيم

Le conflit au Soudan entre l'armée et les Forces de soutien rapide s'est focalisé sur des zones spécifiques

Question :

Observé au cours des deux derniers mois, octobre et novembre 2023, le centre du conflit entre l'armée et les Forces de soutien rapide s'est situé dans des zones spécifiques: l'armée concentrant ses efforts à Khartoum tandis que le Soutien rapide se focalisait sur le Darfour. Les conflits dans d'autres régions sont considérés comme secondaires par rapport à ces deux zones principales, comme en témoigne l'attaque des Forces de soutien rapide le 15/12/2023 à Wad Madani, la capitale de l’île, survenue alors que la pression de l’armée se faisait plus intense à Khartoum. Cela pourrait-il annoncer une nouvelle division au Soudan, où le Darfour serait dissocié des Forces de soutien rapide, de la même manière que le Soudan du Sud s'est séparé ? Merci.

Réponse :

Pour clarifier la réponse, examinons les points suivants :

Premièrement, dans la réponse à la question du 25/04/2023, il a été mentionné : "Des affrontements violents et soudains ont éclaté le samedi 15 avril 2023 entre l'armée et les Forces de soutien rapide, ce qui représente un nouveau revers pour les espoirs de transfert de pouvoir aux civils. Il s'agit des forces civiles fidèles à la Grande-Bretagne…" Nous avons expliqué qu'il existe trois scénarios que l'Amérique envisage dans cette guerre impliquant ses acteurs :

1-    Un nouvel accord a été conclu entre ses agents, Al-Burhan et Hemedti, puis cet accord a été annulé avec les puissances affiliées aux Européens.

2-    Si la possibilité de repousser les forces pro-européennes n'est pas réalisable, alors l'Amérique pourrait envisager de diviser le Soudan, laissant le Darfour sous le contrôle de Hemedti.

3-    Si ces forces se rallient derrière l'un des agents américains dans une manœuvre politique, l'Amérique pourrait demander à cet agent de se retirer et à l'autre de prendre le contrôle.

Deuxièmement, à la lumière de ces événements, examinons les développements afin d'envisager les conséquences les plus probables :

1-    Depuis le 15/04/2023, le conflit et ses conséquences, incluant les déclarations de cessez-le-feu, les reprises d'hostilités, les négociations et les communications, se sont concentrés sur les deux factions alignées sur les intérêts américains : le commandement de l'armée et celui des Forces de soutien rapide, sous la supervision des États-Unis et de leur allié saoudien, agissant en tant qu'exécutant des volontés américaines. Une "plateforme de Djeddah" a été instaurée pour gérer ce conflit. Muhammad Hamdan Daglo, également connu sous le nom de "Hemedti", a affirmé son respect des directives américaines en déclarant : "Il est en contact avec le secrétaire d'État américain Anthony Blinken pour éviter l'escalade du conflit" (Al-Sharq Al-Awsat, 5/2/2023). Ainsi, les États-Unis ont réussi à évincer l'influence de la Grande-Bretagne et de ses alliés émiratis dans la gestion des conflits et des questions associées. Il existait ce qu'on appelait le Quatuor, composé des États-Unis et de leur allié l'Arabie saoudite, ainsi que de la Grande-Bretagne et de son allié les Émirats. Les États-Unis ont également créé un conflit entre leurs agents Al-Burhan et Hemedti afin de neutraliser le rôle de l'opposition politique représentée par les agents britanniques au sein des Forces de Liberté et de Changement, et d'autres groupes...

2-    C'est pourquoi la délégation de l'armée soudanaise présente à Addis-Abeba n'a pas participé au sommet, car elle était dirigée par le président kényan William Ruto, allié de la Grande-Bretagne.

[Addis-Abeba accueille le sommet de l'Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l'Est (IGAD) pour discuter de la crise soudanaise. Malgré la présence de la délégation de l'armée soudanaise à Addis-Abeba, elle n'a pas participé aux séances du sommet pour protester contre la présidence du Kenya au Quatuor, comme rapporté par Sky News Arabia le 10/7/2023].

Le président kényan Ruto avait proposé d'envoyer des forces de paix étrangères au Soudan, ainsi que d'impliquer les Forces de Liberté et de Changement sous le nom de forces civiles avant leur affaiblissement total, car les affrontements entre les agents américains Al-Burhan et Hemedti ont paralysé leurs mouvements et leur capacité d'action.

Al-Burhan a exprimé son soutien à la médiation américano-saoudienne tout en rejetant la médiation et l'intervention britannique menée par l'intermédiaire du président kényan ou d'autres. Le lieutenant-général Yasser Al-Atta a souligné cette position en s'adressant à ses soldats, déclarant : "Toutes les forces de paix étrangères sont considérées comme des forces ennemies." Il a menacé le Kenya en déclarant : "Laissez les forces d'Afrique de l'Est à leur place... Elles veulent répondre à l'armée kényane. Qu'elles viennent." Il a juré que personne ne reviendrait en sécurité dans leur pays. Il a également affirmé que "c'est un pays tiers, sans le nommer, qui a poussé le Kenya à présenter cette initiative" (Reuters, 24/07/2023). Par "pays tiers", il fait référence à la Grande-Bretagne. Le ministre kényan des Affaires étrangères, Sing Aoi, a rejeté cette déclaration de l'officier militaire soudanais, affirmant que "les accusations sont sans fondement" et précisant : "Une paix durable ne pourra être atteinte que grâce à l'implication des parties civiles dans tout processus de médiation.

3-    Al-Burhan a été rassuré sur le déroulement de la situation intérieure conformément au plan américain élaboré, ce qui l'a incité à entreprendre ses premières visites à l'étranger depuis le début des affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide. Quitter Khartoum pour Port-Soudan a été envisagé pour en faire un centre de ses déplacements. Ainsi, sa première visite à l'étranger le 30/08/2023, en Égypte, est considérée comme un soutien du régime égyptien à l'armée et à Al-Burhan à ce stade. La chaîne d'information du Caire a relayé les déclarations d'Al-Burhan lors de sa visite, où il a déclaré : "Nous avons entrepris cette visite pour présenter une image juste aux dirigeants égyptiens et les informer de l'évolution de la situation." Al-Sisi considère Al-Burhan comme un allié des États-Unis... D'autres visites ont suivi par la suite. Il semble qu'Al-Burhan cherche à obtenir une légitimité en tant que président permanent de l'État du Soudan, doté de tous les pouvoirs, plutôt que de demeurer le chef d'un conseil souverain temporaire.

4-    La résolution du conflit ne sera pas rapide ; cela prendra probablement du temps étant donné l'intention de l'Amérique de limiter le conflit entre les deux factions internes : le commandement de l'armée et celui des Forces de soutien rapide. L'issue du conflit est contrôlée par les États-Unis, qui répartissent les rôles entre ces deux factions. Ainsi, l'opposition fidèle à la Grande-Bretagne et à l'Europe reste paralysée, comme cela a été le cas depuis le début du conflit à la mi-avril 2023, et cette opposition est progressivement affaiblie au fil du temps. Pour mieux expliquer cette situation, examinons ce qui suit :

  1. Le 21/11/2023, les Forces de soutien rapide ont pris le contrôle de la ville d'El Daein, capitale de l'État du Darfour oriental, ainsi que du quartier général du commandement militaire de la 20e division, sans combat, après que les forces de l'armée se sont retirées pour éviter, selon leur prétexte, tout affrontement potentiel qui aurait pu mettre en danger les civils ! Dans un communiqué, les Forces de soutien rapide ont revendiqué : « Leurs victoires ouvrent la voie à une véritable paix... et que l'État du Darfour oriental, ainsi qu'El Daein, resteront en sécurité sous notre protection. » (Source : Al Jazeera, 22/11/2023).

Il convient de noter qu'El-Daein est le bastion de la tribu Rizeigat, dont Dagalo, le commandant des Forces de soutien rapide, ainsi que la plupart de ses dirigeants et membres, sont issus. Précédemment, ces forces avaient conquis la ville de Nyala, la capitale de l'État du Darfour méridional, la ville de Zalingei, capitale de l'État du Darfour central, et la ville d'El Geneina, capitale de l'État du Darfour occidental. Ces actions ont été entreprises contre les mouvements pro-britanniques et européens, en particulier le Mouvement de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité. Ces deux mouvements avaient adopté une position neutre dans le conflit, conscients que ce dernier était artificiel et qu'il opposait les agents américains au sein du Commandement de l'armée et des Forces de soutien rapide !

  1. C'est ce qui a conduit les mouvements armés de la région à se sentir menacés. Ce sont eux qui ont signé l'Accord de paix de Juba pour le Soudan – Piste du Darfour et qui ont annoncé lors d'une conférence de presse le 16/11/2023 leur retrait de la position de "neutralité". Ils ont exprimé leur opposition au projet qu'ils qualifient de "fragmentation et de division du pays", dirigé par la "Milice de soutien rapide ainsi que ses autres milices et mercenaires étrangers", sur tous les fronts, affirmant agir "sans la moindre hésitation" (Source : Le Monde, 16 novembre). Ces mouvements étaient déterminés à défendre El Fasher, sinon celui-ci risquerait de disparaître, d’autant plus que la ville occupe une position stratégique, avec ses frontières connectées à celles de la Libye, du Tchad et des villes occidentales de la région du Darfour. Elle est également considérée comme la capitale des mouvements armés d'opposition ayant signé l'accord de paix de Juba, s'étant réconciliés avec le régime et ayant participé à la gouvernance. Des rapports ont signalé le transfert de la majorité des capitaux appartenant à la tribu Zaghawa d'Omdurman vers cette ville. La capture d'El Fasher risquerait de déclencher des conflits entre les tribus arabes, qui soutiennent les Forces de soutien rapide, et la tribu Zaghawa, soutenant les mouvements armés.
  2. Quant aux dirigeants de l'armée - Abdel Fattah Al-Burhan, outre le contrôle de l'armée sur le nord et l'est du Soudan, les récentes opérations intensives de l'armée à l'intérieur de Khartoum indiquent une tendance à résoudre les problèmes militaires dans la capitale au fil du temps, en faveur de l'armée. (La force militaire soudanaise a lancé une série d'attaques comprenant des frappes aériennes et des bombardements d'artillerie sur plusieurs sites et rassemblements des Forces de soutien rapide à Khartoum et ses alentours, incluant le périmètre du Corps blindé, le marché central, les environs de la Cité des sports, la rue Al Arada, les secteurs de la radio et de la télévision à Omdurman ainsi que des sites à Khartoum Nord (Bahri)… Source : Arabie Indépendante, 24/11/2023). Cela témoigne de la volonté de l'armée de prendre des mesures décisives pour consolider sa position et devenir la force dominante dans ces zones.
  3. Le 10 décembre 2023, l'IGAD a tenu une réunion extraordinaire de ses dirigeants à Djibouti, actuellement à la présidence de cette session. La réunion a connu une large participation, notamment des représentants de l'Union africaine, des Nations Unies, ainsi que des pays voisins du Soudan, de l'Arabie saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis, des États-Unis d'Amérique et de la Grande-Bretagne.

Le président du Conseil de souveraineté soudanais, le lieutenant-général Al-Burhan, a pris part aux travaux du sommet après avoir été absent lors de la précédente réunion, qui s'est tenue moins de deux mois après le début du conflit. De même, les Forces de soutien, représentées par le lieutenant-général Dagalo, ont eu une discussion téléphonique avec le président du sommet, le président de Djibouti, Ismail Guili, au sujet des résultats de la réunion et de leur vision pour résoudre la crise. Selon le communiqué final, les dirigeants de l'IGAD ont réussi à convaincre Al-Burhan et Hemedti de se rencontrer en personne, tout en s'engageant à soutenir un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.

Des sources bien informées ayant communiqué avec la BBC ont indiqué que l'organisation régionale a fixé un délai maximal de deux semaines pour la tenue de la réunion à Addis-Abeba (Source : BBC, 10/12/2023).

5-   En examinant ce qui précède, il devient clair que trois choses remarquables se sont produites récemment :

Premièrement : la prise rapide de la majeure partie du Darfour, à l'exception d'El Fasher, ainsi que le manque de résistance significative de l'État face à cette prise de contrôle. Cette réalité était manifeste dans la mainmise des Forces de soutien rapide sur la 20e division de l'armée, stationnée à El Daein, ainsi que sur la 16e Division à Nyala, dans le Darfour Sud.

Deuxièmement : les récentes campagnes militaires intensives à Khartoum, Omdurman et Khartoum Nord ont été décrites comme des attaques orchestrées par l'armée soudanaise, comprenant des frappes aériennes et des bombardements d'artillerie ciblant les rassemblements des Forces de soutien rapide dans la capitale (source : Arabie indépendante, 24/11/2023). Les Forces de soutien rapide ont ressenti une pression accrue à Khartoum, ce qui les a poussées à se diriger vers Wad Madani pour alléger cette pression, intensifiant ainsi le conflit dans cette région. Les combats se sont poursuivis pendant le quatrième jour consécutif aujourd'hui, lundi, entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide à l'est de la ville de Wad Madani, capitale de l'État d'Al-Jazira au centre du pays. Le porte-parole officiel des Forces armées soudanaises, Nabil Abdullah, a rassuré les citoyens en affirmant que la situation dans la ville de Wad Madani est stable (source : Al-arabiya, 18/12/2023).

Avant cela, l'ambassade américaine a exhorté les Forces de soutien rapide dans un communiqué publié dimanche à l'aube à "cesser immédiatement leur avancée dans l'État d'Al-Jazira et à s'abstenir d'attaquer Wad Madani." Cette situation confirme l'influence de l'ambassade sur les combattants.

Troisièmement : la participation d'Al-Burhan au récent sommet de l'IGAD est notable. Le président du Conseil de souveraineté, le lieutenant-général Al-Burhan, a pris part aux travaux du sommet après son absence lors de la réunion précédente, qui s'est tenue moins de deux mois après le début de la guerre sanglante. De même, le Commandant des Forces de Soutien Rapide, le Général de Corps d'Armée Mohamed Hamdan Dagalo, a eu des discussions téléphoniques avec le Président du Sommet, le Président de Djibouti, Ismail Gheli, pour discuter des résultats du sommet et de la vision des Forces de Soutien Rapide pour résoudre la crise, comme rapporté par BBC Arabic le 12/10/2023.

Tout cela montre que les États-Unis préparent un climat de division, bien que le risque de division soit de plus en plus apparent au Soudan, et même mentionné par les Américains eux-mêmes. Par exemple, lorsqu'elle s'est exprimée lors d'une conférence, la représentante des États-Unis aux Nations Unies, Linda Thomas, a affirmé son soutien au Soudan dans la crise actuelle. Elle a déclaré qu'il était inacceptable que la quête du pouvoir entraîne à nouveau une division du Soudan (Arabie indépendante, 20/11/2023). Cependant, malgré ces indications, il est peu probable que les États-Unis optent aujourd'hui pour un plan de partition ; ils semblent plutôt préparer le terrain pour une telle situation, probablement lorsque les intérêts américains le nécessiteront.

6-    Par conséquent, il est plus probable, selon les données actuelles, que la région du Darfour ne se sépare pas du Soudan à court terme. Cependant, les Forces de Soutien Rapide deviendront une force d'opposition politique puissante, orientée contre le régime en place. Elles s'efforceront de contenir ou d'éliminer toute opposition politique soutenant la Grande-Bretagne et l'Europe sous leur direction. Les Forces de Soutien Rapide émergent comme le principal parti de l'opposition politique au Soudan, supplantant d'autres forces politiques existantes. Les événements semblent évoluer dans cette direction, avec les Forces de Soutien Rapide prenant le dessus au Darfour sur l'armée, devenant ainsi la principale opposition du pays. Il est possible que la présence américaine au Soudan prenne deux formes : une aile politique constituée par les Forces de Soutien Rapide, armée et dirigeant l'opposition, et une aile militaire représentée par l'armée régulière. Ces deux branches pourraient servir les intérêts américains. La raison pour laquelle l'opposition des Forces de Soutien Rapide est armée peut probablement s'expliquer par deux raisons :

La première est de contenir l’opposition européenne, qui est composée d’agents britanniques. Il n'est pas facile de l'éliminer politiquement, mais cela semble nécessaire du point de vue militaire…

La seconde est que les Forces de soutien rapide au Darfour deviennent une opposition politique disposant d'une force armée. Si les intérêts américains exigent une autre sécession après celle du Soudan du Sud, elle pourrait se produire au Darfour... Cependant, il semble que ce ne soit pas encore le moment pour une telle sécession. Actuellement, l'atmosphère est plutôt en train d'être préparée en ce sens.

7-    C'est pour ces combats que l'Amérique et ses agents travaillent actuellement... et c'est à cela qu'ils préparent l'atmosphère si elle continue vers une nouvelle division...

Oh notre peuple au Soudan, en particulier l'armée et les combattants... Comment pouvez-vous vous battre entre vous pour le bénéfice des infidèles coloniaux... Vous vous tuez, détruisez vos maisons et violez vos valeurs sacrées ?!

Comment pouvez-vous oublier les paroles du Messager de Dieu, que les prières et la paix de Dieu soient sur lui, qui ont été incluses par Al-Bukhari, sous l'autorité d'Al-Ahnaf ibn Qays, qui a dit : Car j'ai entendu le Messager de Dieu, Que les prières et la paix de Dieu soient sur lui, en disant : « Si deux musulmans se rencontrent avec leurs épées, alors le tueur et lui seront tués en enfer. » J'ai dit : Ô Messager de Dieu, ce tueur, alors qu'est-ce qu'il a ? Les assassinés ? Il a dit : « Il avait envie de tuer son ami » ?! Et si ces combats étaient dans l’intérêt de l’Amérique et de ses agents ?! C’est donc de plus en plus sinistre.

Ô notre peuple du grand Soudan islamique... Le Soudan de la mosquée de Dongola, la première construite par les premiers musulmans dans la région... Le Soudan de la grande conquête islamique à l'époque du calife Othman, que Dieu l'agrée, où il ordonna au gouverneur d'Egypte de diffuser la lumière de l'Islam dans la région. Il envoya alors les soldats de l'Islam menés par Abdullah Ibn Abi Al-Sarh, et la conquête eut lieu en l'an 31 de l'Hégire... Ainsi, l'Islam se répandit rapidement, grâce à Dieu Tout-Puissant, jusqu'à ce qu'il englobe tout le Soudan, du nord au sud et de l'est à l'ouest... Cette expansion a perduré durant le règne des califes musulmans... jusqu'à ce que le Soudan entre en résistance contre les Britanniques à partir de 1896. Cette lutte a duré jusqu'au milieu de la Première Guerre mondiale, en 1916, lorsque le valeureux et pieux héros Ali bin Dinar, gouverneur du Darfour, fut martyrisé. Cet érudit et moudjahid était connu pour sa réparation de la meeqat de la ville et pour avoir construit des puits pour abreuver les pèlerins. Ces puits portent encore aujourd'hui son nom, "Abyar Ali".

Ainsi, le colonialisme anglais direct est demeuré au Soudan pendant soixante ans, depuis l'agression anglaise de 1896 jusqu'en 1956. Après cette période, est venu le colonialisme politique et culturel indirect, la propagation des valeurs capitalistes corrompues et la lutte entre l'ancien et le nouveau colonialisme. L'Angleterre et l'Amérique ont eu un impact significatif sur le Soudan, conduisant à ce que le pays soit morcelé, avec sa division Nord-Sud consacrée par l'accord de Naivasha (invalide et fatal), sous le parrainage de l'Amérique coloniale. Actuellement, l'Amérique semble préparer le terrain pour une nouvelle division lorsque ses intérêts l’exigent !

Ô peuple soudanais, le leader sincère et véridique, Hizb ut-Tahrir, vous appelle à agir de manière décisive pour mettre un terme à ces affrontements entre les membres de l'armée et ceux du Soutien rapide. Ces individus sont vos fils, frères, parents, voisins ou connaissances... Vous êtes témoins, sans aucun doute, de la tragédie que représentent ces conflits... Agissez promptement pour résoudre ce problème avant que les remords ne s'installent, regrettant de n'avoir pas agi.

﴿إِنَّ فِي ذَلِكَ لَذِكْرَى لِمَنْ كَانَ لَهُ قَلْبٌ أَوْ أَلْقَى السَّمْعَ وَهُوَ شَهِيدٌ

Il y a bien là un rappel pour quiconque a un cœur, prête l'oreille tout en étant témoin.”[Qaf: 37]

06 Joumada II 1445 AH
19/12/2023

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